Congé parental pour les pères

En abordant le chef avec une volonté ferme, on peut se montrer sûr de soi et convaincant lors de l'entretien. "Souvent, les remarques du patron visent à découvrir à quel point l'employé est en fait sérieux au sujet de son congé parental", explique Hans-Georg Nelles. "On joue parfois à des jeux. Mais si quelqu'un montre clairement qu'il est sérieux, le patron et l'employé finissent souvent par arriver à un résultat qui convient aux deux" C'est pourquoi vous devriez aussi en parler le plus tôt possible avec votre supérieur.

D'un point de vue purement juridique, nuance Nelles, ce conseil est toutefois problématique, car un futur père ne bénéficie d'une protection contre le licenciement que huit semaines avant le congé parental, mais doit annoncer sa décision au plus tard sept semaines avant le début de celui-ci.

D'un point de vue juridique, vous n'êtes donc couvert que pendant une semaine. "C'est très regrettable", estime le conseiller en organisation. C'est pourquoi il conseille de se renseigner au préalable dans l'entreprise pour savoir quels pères ont fait quelles expériences dans le passé et quelle est la position du chef sur le congé parental.

Votre supérieur s'occupe en premier lieu de faire fonctionner l'entreprise. Si vous donnez à votre patron le sentiment de ne pas simplement disparaître, mais d'agir de manière responsable, vous aurez déjà beaucoup gagné. Concrètement, cela signifie qu'en tant que futur père, vous devriez exprimer des propositions sur la manière dont le travail que vous faites peut être poursuivi, en particulier dans les domaines de votre compétence principale. Et : si vous prévoyez un congé parental plus long, vous pouvez continuer à assumer une part d'heures grâce à l'aide de l'Elterngeld Plus.

"Il est important d'enlever ces soucis au chef - également pour soi-même", explique Hans-Georg Nelles, "car on ne perd pas soi-même le fil et on reste dans le coup"

Si votre chef vous cause malgré tout des ennuis, vous devriez lui laisser le temps de s'adapter à la nouvelle situation, conseille Nelles. Bien sûr, cela n'est possible que si vous avez cherché le dialogue suffisamment tôt. Ce n'est qu'alors que vous pourrez dire : "D'accord, nous en reparlerons plus tard", dès que les choses se seront calmées. Et si rien n'y fait ? Dans ce cas, vous devriez tout simplement ignorer les remarques stupides et essayer de vous concentrer sur l'aventure du congé parental qui s'annonce, conseille l'expert.

La condition de base et la première étape est de discuter avec son partenaire de la répartition des tâches. Une journée avec un enfant en bas âge comporte de nombreuses facettes et ne suit pas une structure fixe. En tant que futur père, vous devriez vous sentir capable de gérer un peu d'improvisation si vous souhaitez jongler avec les couches, la bouillie et la grenouillère. Si c'est le cas, cherchez à discuter le plus tôt possible avec votre partenaire et clarifiez : "Comment imaginons-nous notre répartition des tâches ?"

Votre partenaire est peut-être réticente à l'idée que vous restiez plus longtemps à la maison avec les enfants. "Je vois régulièrement des pères me dire qu'ils n'ont pas osé s'opposer et qu'ils se sont contentés de deux mois de congé parental et du rôle de soutien de famille", raconte Hans-Georg Nelles.

Il est d'autant plus important de clarifier ensemble la répartition des rôles et les attentes. Lors d'un tel entretien, vous pouvez, en tant que future mère et futur père, négocier ensemble vos idées et clarifier également les responsabilités financières.